L’alimentation des Japonais : comment mange-t-on au Japon ?

L'alimentation des japonais

 

Le Japon est une source d’inspiration essentielle de Charlotte notre fondatrice. Passionnée de ce pays depuis toujours, elle a décidé de l’aborder à travers sa marque Maison Aimi par le biais de l’alimentation et plus précisément les boissons. Ce, parce que l’alimentation a de nombreuses répercussions et touche à des thématiques qui lui tenaient à coeur comme les émotions et des liens avec la santé, le bien-être et le mode de vie. Dans l’article du jour, nous avons eu envie de partager avec vous l’alimentation des Japonais.

 

SOMMAIRE

Les bases du régime alimentaire des Japonais

Une journée “normale” dans l’assiette des Japonais

Les repas de fête au Japon

Les spécialités régionales au Japon

Les boissons au Japon

 

Les bases du régime des japonais

L’alimentation des japonais n’a absolument rien à voir avec la façon dont elle est présentée et représentée en France. Les Japonais peuvent être amenés à manger des sushis 🍣 et des ramens 🍜 mais cela ne constitue en aucun cas l’intégralité de la culture culinaire japonaise.

L’importance du riz (et dérivés)

À la toute base de l’alimentation japonaise, on retrouve le riz. Au Japon, il est rond. Le riz japonais est à la gastronomie japonaise ce qu’est le pain à la gastronomie française : il est essentiel pour accompagner les plats du quotidien.

Fun fact :

  • On n’arrose pas son bol de riz de sauce soja sous peine de le voir se décoller et de ne plus réussir l’attraper avec ses baguettes !
  • On ne plante jamais ses baguettes dans son bol de riz : il s’agit d’un rituel effectué lors des enterrements et cela porte malheur.

Et les nouilles ?

Moins présentes que le riz mais importantes elles aussi, notamment dans la street-food japonaise, les nouilles ont aussi toute leur place dans l’alimentation japonaise. Elles ont d’ailleurs différents noms selon leur taille et leur couleur :

  • Ramen : les ramens sont des nouilles de blé d’origine chinoise qui ressemblent à des spaghettis. Elles sont plongées dans un bouillon de soupe miso et agrémentées de différents éléments (oeuf mollet, algues, tranches de porc…) ;
  • Udon : les udon sont des pâtes épaisses, consommées aussi dans un bouillon ;
  • Soba : les sobas sont des pâtes de sarrasin, très fines, et toujours accompagnées de sauce. Elles sont souvent mangées grillées au woke –on les appelle alors yakisoba.

L’omniprésence du poisson

Le poisson est un met régulièrement consommé au Japon, comme on pourra l’imaginer par le biais des restaurants de sushis en France. Pourtant, les sushis ne sont qu’une façon parmi d’autres de manger du poisson au japon et on ne parle même pas des différentes sortes de sushis qui existent : maki, temaki, sushi, sashimi… il existe de nombreux noms !

Parmi les espèces de poisson favorite des Japonais, on retrouve le saumon, le thon, le sanma, la dorade ou encore les anguilles. Les Japonais apprécient aussi beaucoup les fruits de mer : crevettes, oursins et poulpes sont très souvent consommés.

Et la viande ?

La viande, très chère au Japon, est finalement assez peu consommée. Vous avez forcément entendu parler du boeuf de Kobe, ce boeuf au gras délicatement distillé et noté (on va de A1 à A5) au prix hallucinant, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. Les Japonais consomment rarement des morceaux de viande rouge et préfèrent le porc et le poulet, consommé sous différentes formes.

Les légumes de l’archipel

Les légumes consommés au Japon

Les légume présents sur l’archipel japonais sont bien différents de ce que l’on retrouve communément en France. Les Japonais ont ainsi l’habitude de manger les légumes racines et les courges, comme les radis blancs, les oignons japonais, les carottes, les patates douces ou encore les potimarrons. Les légumes verts à feuilles, peu chers, sont également très utilisés dans la cuisine japonaise quotidienne. On retrouve ainsi le chou chinois, le chou cabus ou encore les les épinards. Enfin, les champignons shitake accompagnent de nombreux plats japonais.

Les types de préparation des légumes

Au quotidien, les légumes sont souvent cuits à la vapeur, sautés au wok, mijotés, marinés ou même fermentés. Ils sont le plus souvent servis en accompagnement du plat principal, en soupe, et en salade. Pour la petite anecdote, la salade à base de chou communément servie avec les sushis en France n’a rien d’une préparation traditionnelle japonaise !

On notera aussi l’existence de la pâte de haricot rouge, très appréciée, consommée sucrée (c’est un peu l’équivalent d’une confiture avec une part de haricot aussi importante que la part de sucre).

L’importance du soja

Le soja est décliné et consommé sous toutes ces formes au Japon. On pense bien entendu à la sauce soja (elle n’existe pas sucrée au Japon !) mais aussi à la pâte de soja fermenté dans la soupe miso, au tofu, aux jeunes pousses de soja, aux graines… Seuls le lait et la crème de soja sont peu consommés (ce, notamment car les produits laitiers sont peu plébiscités au Japon).

Et les fruits dans tout ça ?

Les fruits ne sont que peu consommés au Japon. Ils sont en effet souvent importés, coûtent très cher et n’ont pas beaucoup de goût. Certains fruits produits au Japon ont des prix plus accessibles comme le kaki, la poire nashi, la pomme Fuji, le yuzu (genre de citron), les pêches, cerises et mandarines.

Les boissons japonaises par excellence

La boisson la plus consommée au Japon est sans conteste le thé vert. Elle est consommée pendant le repas, en accompagnement de ce dernier. Il n’est en effet pas courant de boire de l’eau pendant le repas et la plupart des restaurants proposent du thé à volonté.

Le café est aussi plébiscité par les Japonaises et les Japonais. Les coffee shop spécialisé sont nombreux à Tokyo et on consomme le café très concentré à l’italienne ou au contraire très dilué, à l’américaine : il y en a pour tous les goûts.

En été, quand la température augmente, les Japonais troquent le thé vert chaud contre le thé d’orge froid (aussi appelé mugicha) ou le thé de sarrasin froid (sobacha). Ces deux infusions de céréales ont particulièrement marqué notre fondatrice et sont à l’origine de la création de Maison Aimi. Vous pouvez les retrouver sur notre e-shop en version made in France : les céréales proviennent de France et d’Europe et la torréfaction et le concassage des grains se déroulent en France.

Mugicha français et bio

Le matcha est quant à lui consommé lors de la cérémonie du thé, lors d’événements très particulier. C’est une boisson de fête, peu consommée au quotidien.

Enfin, difficile de parler boissons japonaises sans parler bière. Souvent servie et appréciée blonde et peu alcoolisée (4 à 5°), elle accompagne généreusement les afterworks et autres soirées entre ami(e)s.

L’importance des condiments japonais

La cuisine traditionnelle et familiale japonaise se reconnaît par ses condiments et aromates qui lui donnent une odeur et une saveur particulières.

La sauce soja

La sauce soja est l’un des condiments les plus utilisés dans la cuisine japonaise. Elle est partout et permet de saler les plats par sa simple utilisation. Elle est utilisée dans la cuisine quotidienne à la place ou en plus de l’huile, selon les recettes.

Les bouillons et aromates du Japon

Le dashi est un ingrédient très plébiscité par la cuisine traditionnelle japonaise. Bouillon à base de bonite séchée (il peut aussi être fait à partir de konbu ou de champignons), il se retrouve dans la soupe miso et de nombreux plats japonais.

Pour les aromates, pas de laurier, de thym et de ciboulette, mais des algues, de la ciboule, du shiso, du gingembre, du wasabi et autres plantes aromatiques pour parfumer les plats.

Les alcools et vinaigres de riz

Le saké et le mirin sont fréquemment utilisés pour donner du goût aux plats. Le mirin est ainsi utilisé pour donner ce petit goût sucré au riz japonais. Le vinaigre de riz permet quant à lui d’assaisonner les salades ou les sauces.

Les différences avec notre régime

Au vu de ces premières informations, vous devez réaliser les différences entre l’alimentation française et l’alimentation familiale et traditionnelle japonaise. Notons celles qui nous apparaissent les plus notables.

L’absence des produits transformés

Les Japonais, du moins dans le cadre traditionnel et familial, consomment assez peu de produits transformés. Il existe bien entendu des surgelés, des plats tout près ou encore des services de traiteur, mais il ne s’agit pas là d’une habitude de consommation. Une grande part des femmes japonaises cuisinent (oui, ce sont beaucoup plus généralement les femmes qui cuisinent dans le cadre du foyer comme le montrent les récentes études).

L’absence de sucre

Si le dessert et le goûter ont des places prépondérantes dans notre alimentation, ce n’est pas le cas au Japon. Il existe bien évidemment des sucreries, industrielles ou traditionnelles, mais leur consommation n’est en rien habituelle. Les sucreries et biscuits sont par exemple souvent vendus à l’unité.

Notre vision erronée de l’alimentation des Japonais

Pour conclure sur cette première partie sur l’alimentation des Japonais, nous avons en France une vision très restreinte de l’alimentation japonaise qui semble se limiter aux sushis et au matcha. Si ces aliments sont réellement consommés, ils le sont le plus souvent dans le cadre de dîners très particuliers (anniversaire, dates importantes, célébration, rituels) ! À l’image de la gastronomie française qui ne se résume pas aux grenouilles et escargots, l’alimentation japonaise ne se résume pas aux sushis et aux ramens ! Aussi, si vous avez l’occasion de visiter le Japon, n’hésitez pas à découvrir de multiples mets : vous serez surpris par la diversité des plats proposés !

Une journée “normale” dans l’assiette des Japonais

Le repas japonais traditionnel est généralement très différent du nôtre. Non seulement parce que les aliments sont différents, mais aussi parce que tout est servi en même temps. Pas d’entrée, de plat, de dessert : tous les mets sont sur la table ! Très diversifié, composé de nombreux mets différents, il est considéré comme très bon pour la santé et les nutritionnistes le recommandent. Découvrons les mets consommés au quotidien par les Japonaises et les Japonais.

Un petit déjeuner salé

Comme de nombreux pays dans le monde, les Japonais consomment traditionnellement un petit déjeuner salé. Généralement, la journée commence avec :

  • un bol de riz blanc, agrémenté d’algues, d’œuf ou encore de natto (ce dernier met est très particulier du fait de son odeur et de sa texture : beaucoup d’occidentaux peu habitués s’y frottent mais ne le supportent pas) ;
  • de la soupe miso–on la retrouvera aussi au diner, le soir, chaque famille a sa recette ;
  • un protéine sous forme d’omelette japonaise (tamagoyaki), de saumon grillé ou de tofu ;
  • des légumes marinés appelés Tsukemono font également partie du repas le plus important de la journée afin d’apporter des fibres, minéraux et vitamines. Il s’agit de concombres, radis blancs ou prunes fermentées conservés dans une sauce.

Le tout, arrosé de café ou de thé vert, selon les envies !

Depuis quelques années, cependant, les jeunes Japonais tendent à adopter le déjeuner “à la française” avec des tartines et du jus d’orange. Il sera notamment possible de retrouver, notamment dans les grandes agglomérations, des établissements servant des brunchs et autres petits déjeuners.

Le déjeuner sur le pouce

Souvent pris très rapidement, sur le pouce, le déjeuner est un repas qui a vocation à nourrir mais pas forcément à profiter. On a ici en tête les fameux onigiris (ces sortes de petits beignets de riz fourrés en forme de triangle) mais aussi les ramens, les katsudon et autres plats composés d’un bol de riz et recouvert de viandes et de légumes.

Pour les écoliers et les travailleurs, on pense aussi aux bentos, ces plats préparés avec amour par les mamans et les épouses en avance. Souvent composés des restes des éléments qui ont composés le diner de la veille additionnés de riz, ils rivalisent de style.

Le diner en famille

Le diner est traditionnellement considéré comme le repas le plus important dans l’alimentation des Japonais. Le soir, les Japonais mangent principalement du riz servi avec une soupe miso et trois accompagnements. Poisson, légumes, viandes, condiments marinés… Le repas est très diversifié et permet d’avoir de nombreux apports en vitamines et minéraux. Le dessert n’est pas la norme mais grignoter une petite sucrerie en cas d’encas avant d’aller se coucher se fait.

Et les sorties ?

Difficile de parler alimentation japonaise sans parler street-food, nourriture dans les festivals et afterworks. La nourriture est en effet assez peu cher à l’extérieur et il est courant, pour les Japonaises et les Japonais de manger à l’extérieur.

Les Japonais apprécient les ramens, sushis et okonomiyakis, notamment, mais ce qu’ils aiment encore plus, ce sont les izakayas. Ces dernières sont des sortes de bar à tapas où on grignote et on boit, entre amis ou entre collègues.

Les repas de fête au Japon

L’alimentation quotidienne des Japonaises et des Japonais n’est qu’un pan de l’art culinaire japonais et nous pourrions encore passer des heures à vous parler des coutumes et traditions existantes autour de la nourriture. Ce, notamment parce que toutes les fêtes donnent lieu à la consommation de mets différents du quotidien et de ce que nous connaissons en tant qu’occidentaux / Français.

Noël au Japon

Au Japon, Noël n’est pas une fête familiale : c’est la fête des couples. Ceci s’explique assez facilement du fait que les japonais ne sont pas une population catholique. C’est pourquoi il est d’usage de sortir en couple et notamment, pour les jeunes, d’aller au fast-food. McDo et KFC ont ainsi développé des menus duo pour Noël au Japon.

Nouvel An au Japon

Le Nouvel An au Japon est la fête de famille par excellence. On se retrouve en famille, on regarde les émissions proposant un bilan de l’année et un compte à rebours et on va au temple ensemble ensuite pour accueillir la nouvelle année. À cette occasion, les familles japonaises mettent les petits plats dans les grands et proposent des mets différents.

Il y a deux temps dans le repas du Nouvel An :

  • la veille du Nouvel An, le dernier jour de l’année, il est de coutume de manger des toshikoshi-soba (nouilles de sarrasin). Ces sobas sont de longues nouilles représentant le souhait de vivre longtemps.
  • dans les jours suivants le Nouvel An, des plats proches des bentos, servis dans de jolis contenants carrés en bois vernis. Les mets contenus sont conçus pour pouvoir être consommés pendant plusieurs jours, l’idée étant de permettre aux femmes de se reposer pendant les quelques jours suivants le Nouvel An. Selon les régions, les mets sont différents.

Les spécialités régionales au Japon

Le Japon, comme la France, a une réputation concernant sa cuisine et ses spécialités régionales : chaque région a sa spécialité. La majorité de ces mets sont disponibles dans des restaurants à Tokyo mais en visitant le Japon vous pourrez les découvrir sous de nombreuses formes et différences variantes.

Pour ne citer qu’un exemple, la région du Kansai (Osaka et Kyoto en tête) ainsi connue pour les okonomiyaki (omelettes à base de chou chargées de nombreux ingrédients), les takoyaki (beignets arrondis fourrés de pouple), les kitsune udon (udon végétariens aux légumes et au tofu fri) et la kaiseki ryori (la cuisine traditionnelle).

La tradition des omyages

De cette profusion de mets régionaux a découlé au Japon la tradition des omyages. Un omyage est un cadeau que les Japonais ayant voyagé doivent obligatoirement rapporter à leur famille, leurs amis et leurs collègues. Il est le plus souvent comestible : il s’agit de rapporter un peu de la région visitée. Les magasins de souvenir (et les aires d’autoroute !) en sont truffés et il existe une véritable économie de l’omyage.


Pour conclure, l’alimentation japonaise est très différente de l’alimentation telle qu’on la présente et qu’on la trouve en France. Nous trouvions important de prendre le temps de vous la présenter dans un article un peu différent de d’habitude : dites-nous si vous aimez les articles tournés vers la culture japonaise !

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